ABDULHAMID Ier
(1774-1789) |
|
- Abdülhamid Ier, frère de Moustapha III lui succéda. Pour la
première fois, on ne distribua pas les dons d’avènement, car
contrairement à l’usage qui prévalait parmi les princes chrétiens,
le Sultan ottoman ne recevait pas mais faisait à son armée un “don
de joyeux avènement”.
En 1783, la Russie mit fin à la pseudo-indépendance de la Crimée
en l’annexant. La Turquie dut faire la guerre à la Russie et à
l’Allemagne. Joseph II d’Autriche s’était avancé en Transylvanie
dans l’espoir de profiter d’une défaite turque. Les opérations qui
s’y déroulèrent furent couronnées par un brillant succès des
Turcs, l’empereur évita de justesse de tomber prisonnier entre
leurs mains.
Abdülhamid Ier mourut foudroyé par la douleur en lisant un rapport
du Grand-Vizir qui narrait la chute de la place turque d’Özü, près
d’Odessa, et la triste sort de ses habitants passés au fil de
l’épée par les Russes. Il avait soixante-quatre ans. II
ressemblait par un caractère plein d’indulgence et de bonté à son
frère Moustapha III, en était comme ce dernier partisan de
réformes.
Ce fut son neveu Selim III, fils de Moustapha III, qui lui
succéda. Avec ce Sultan, les réformes entreprises par Osman II,
Mourad IV, les grands-vizirs Köprülü, Ahmed III, Mahmoud Ier,
Moustapha III et Abdülhamid Ier allaient prendre un caractère plus
radical et plus profond pour l’histoire ottomane. Mais quelques
mois après l’intronisation de Selim III, la Révolution française
éclatait.
|
|
|