ORHAN GAZÝ
(1324-1362) |
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- En 1335, Orhan Gazi réussit à se libérer de la suzeraineté des
Ilhanlý et devint complètement indépendant. Il est considéré comme
le second souverain ottoman, quoiqu’il fut le premier à prendre le
titre de Sultan.
Il conquit le 6 Avril 1326, Brousse dont il fit le siège de son
gouvernement et ordonna la translation des cendres de son père,
enterré à Söðüt, dans cette nouvelle capitale. En mai 1329, il
prit aux Byzantin Ýznik (Nicée) ville alors plus importante que
Brousse et remporta peu après la victoire sur Andronikos III,
Paléologue, à la bataille de Palékanon, à 40 km. du Bosphore. Il
était arrivé jusqu’au Détroit d’Istanbul, il lui fallait
maintenant atteindre celui de Çanakkale. Balýkesir et Çanakkale
étaient alors aux mains de l’Emirat turc de Karasý, il le supprima
et en annexa les territoires. L’étape suivante devait être la
conquête de la rive européenne des Dardanelles.
Le fils aîné d’Orhan Gazi, le prince-héritier Süleyman pacha avait
déjà fait plusieurs incursions dans les Balkans. En 1354, il
s’assigna pour but la conquête de la presqu’île de Gallipoli où il
réussit à prendre pied. La ville de Gelibolu tomba. Cette date
marque dans l’histoire turque un événement des plus importants et
qui devait faire passer le nom de Süleyman Pacha à la postérité
comme “Le Conquérant de la Roumélie”.
Orhan fut le premier des sultans à contracter des mariages
dynastiques dans un but politique. Il prit d’abord pour femme la
fille d’un seigneur grec du voisinage, puis épousa plus tard
Théodora, fille de Jean Cantacuzène. Le mariage fut célébré en
grande pompe et toute la cour byzantine y assista avec l’empereur
en tête. Dans le traité d’alliance qui fut signé, il était stipulé
que la princesse continuerait à exercer librement sa religion dans
le Harem de Brousse. Il faut à ce propos noter que plusieurs
mariages dynastiques furent conclus en cette première période
ottomane jusqu’à la conquête de Byzance, entre les sultans, leurs
descendants et les familles impériales byzantines ainsi qu’avec la
famille royale de Serbie et les maisons princières de l’Anatolie.
Ces alliances cessèrent, parce que devenues inutiles, après
l’affermissement de l’Empire ottoman.
Le Sultan Orhan étendit le territoire de 16.000 km2, hérité de son
père à 95.000 km2. D’une principauté modeste, il avait réussi à
faire un royaume déjà puissant de trois millions d’habitants
environ, chiffre assez important si l’on considère qu’à la même
époque la population du royaume d’Angleterre ne s’élevait qu’à
deux millions.
Le fils aîné d’Orhan, Süleyman Pacha ayant trouvé la mort dans un
accident de chasse, ce fut le cadet, Mourad, qui prit la
succesion.
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