- L’affrontement suprême eut lieu le 26 août 1071, en Anatolie
Orientale, devant la forteresse de Malazguerd. L’empereur Romain
Diogène avait marché sur les Seldjoukides avec une armée de
200.000 hommes. Il se proposait de conquérir jusqu’à l’Iran,
refoulant les Seldjoukides en Asie Centrale, d’où ils étaient
venus. Alp-Arslan avec son armée de 50 000 hommes formée
d’unités choisies avec le plus grand soin, aperçut ce vendredi,
au lever du jour, l’ennemi massé à 7 ou 8 km. L’une des plus
grandes et aussi plus importantes batailles de l’Histoire eut
lieu. Il y avait dans l’armée byzantine des mercenaires turcs
d’Europe. Ils n’étaient pas musulmans, n’ayant pas abandonnée le
naturalisme, mais quand ils virent l’armée seldjoukide, qui
parlait leur langue, ils se rallièrent à elle. Alp-Arslan
deploya son génie stratégique. L’armée byzantine fut anéantie et
l’Empereur, pris.
Cette journée changea le destin du monde turc. La création de
l’Etat turc devint possible et fatale. Il fallait poursuivre la
victoire. Les Seldjoukides étaient résolu, de la faire.
Süleyman-Chah (Süleyman-Þah) fils de Kutalmýþ pénétra en
Anatolie. Il entreprit comme la foudre la conquête de ce vaste
pays. En 1073 Artuk Bey défit une seconde armée byzantine aux
abords d’Ýzmit (Nicomédie). L’an d’après Süleyman-Þah renouvela
le même exploit près d’Antakya (Antioche). Le frère de
l’Empereur fait prisonnier à Malazguerd, mourut. Le prince
Isaakios Comnenos fut fait prisonnier. Mansûr Bey, le frère de
Süleyman-Þah, établit son quartier général à Kütahya.