HISTOIRE ABRÉGÉE
DE LA TURQUIE

 

Depuis les origines à l’avènement de la République

 

YILMAZ ÖZTUNA

 

DIRECTION GENERALE DE LA PRESSE ET DE L’INFORMATION

Le Sultan Alâeddin Keykubâd

 
Le Sultan Alâeddin prit Kalonoros et lui donna son propre nom: Alâiye (l’actuelle Alanya). Il rattacha à Konya par de solides liens de vasselage l’Empire grec de Trébizonde (Trabzon) et le Royaume arménien de Cilicie. II envoya en Crimée une armée commandée par Çobanoðlu Hüsâmeddin Bey. Avec, pour bases Sinope sur la Mer Noire, et Alaiye sur la Méditerranée, il poursuivit une politique vigoureuse sur ces deux mers. L’Egée et la Marmara étaient encore hors d’atteinte. Après Alep, le royaume ayyûbide de Damas reconnut la suzeraineté du sultan Alâeddin.

Par son commerce et son artisanat, la Turquie se trouvait être le pays le plus riche de l’époque. Elle menait dans tous les domaines. Des routes, des caravansérails, des édifices grandioses furent construits. Le Turc d’Anatolie atteignit un niveau de prospérité auquel il ne parviendrait plus jamais. Le sultan Alâeddin est passé à l’Histoire avec les titres de “Uluð” et de “Büyük” (ces deux vocables sont synonymes et signifient grand). Son jeune fils, Gýyâseddin Keyhusrev II, qui lui succéda, fit preuve d’insuffisance. Le 2 juillet 1243, à la bataille de Kösedaðý, à l’est de Sivas, une armée turque de 80 000 hommes, mal commandée, se débanda devant 40 000 Mongols. La domination mongole pesa sur l’Anatolie.