MOURAD II
(1421-1451) |
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- Ce jeune prince, à peine âgé de 17 ans, parvint avec
difficulté à écarter les prétentions au trône de son oncle
Moustapha. Il reprit la lutte contre le royaume de Karaman. En
1425, une guerre, qui allait durer cinq ans, commença entre
l’Empire ottoman et Venise. Les Allemands et la Hongrie s’étaient
rangés aux côtés de Venise. Mourad II réussit à vaincre les Alliés
ainsi que royaume de Karaman, mais ne put prendre Byzance dont il
fit le siège. Mourad II entretenait de bons rapports avec le fils
de Timur, Þahruh. De 1402 jusqu’à la mort de ce dernier en 1447,
les Ottomans considérèrent les fils de Timur comme leurs
suzerains.
L’empire ottoman était devenu le plus puissant Etat du monde à
cette date. Mais Mourad II était fatigué. Il abdiqua en faveur de
son fils Mehmed encore enfant et se retira à Manisa.
Les ennemis de l’Empire ottoman, encouragés par l’éloignement du
trône de ce souverain expérimenté, cessèrent de respecter le
traité de paix et passèrent à l’attaque. Rappelé en hate, Mourad
II reprit le commandement des armées et franchissant les Balkans,
se porta à la rencontre de la coalition des croisés conduite par
Ladislas, roi de Pologne et de Hongrie, et par le cardinal
Cesarini. Après leur avoir infligé une sévère défaite à Varna
(1444), il retournait à sa retraite de Manisa. Mais des pressions
de plus en plus fortes l’exhortaient à revenir à la tête de
l’Etat. Il envoya donc son fils à Manisa et romenta sur le trône
(1446). Une nouvelle armée de croisés, réunie par le régent de
Hongrie Janos Hunyadi s’avançait vers la Turquie. Elle fut
littéralement anéantie par Mourad II, le 19 septembre 1448, à
Kosovo sur les lieux mêmes où Mourad Ier avait remporté, 59 ans
plus tôt une éclatante victoire sur les Serbes. Cette bataille fut
donc appelée la 2ème bataille de Kosovo.
Mourad II entreprit ensuite les expéditions de Morée et d’Albanie,
accompangné de son fils Mehmed. Après un règne de 28 ans et demi,
il mourut âgé de 47 ans à Edirne. Ce grand prince ne fut pas
seulement un soldat glorieux et puissant, et un grand homme
d’Etat, mais une âme noble et un cœur généreux. Savant lettré et
poète, il était ami des arts et avait doté Brousse, Edirné et
maintes autres villes d’importants travaux publics et de monuments
remarquables.
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