- A la mort de Süleyman-Þah, son fils aîné Kýlýç Arslan
n’était pas encore sorti de l’enfance. Le sultan Melik-Þah
n’envoya en Anatolie l’héritier de Turquie qui se trouvait
auprès de lui que quand le sultan Kýlýç Arslan monta sur le
trône de Turquie comme le second monarque, la puissance turque
en Anatolie traversait une phase très critique.
Une horde composée de 600 000 croisés passa en Anatolie avec
l’armée byzantine, les croisés s’emparèrent d’Ýznik (Nicée).
Kýlýç-Arslan ne pouvait pas réunir plus de 150 000 hommes. Il
infligea de lourdes pertes à la horde des croisés près
d’Eskiþehir (Dorylée), mais ne put l’anéantir. Subissant lui
aussi de lourde pertes, il se retira, le 30 juin 1097, sur le
plateau de l’Anatolie Centrale. Les Croisés, qui devaient
traverser l’Anatolie pour atteindre Jérusalem fondirent jusqu’à
ne plus compter que 100 000 hommes sous les attaques des bandes
dont Kýlýç-Arslan, les harcelait. Quand les Croisés enlevèrent
Antioche aux Turcs, le 21 octobre 1097, ils venaient de
traverser l’Anatolie en y laissant un demi millions de morts.
Ils descendirent sur Jérusalem, prirent la ville et fondèrent en
Palestine un royaume latin (franc).
Profitant de cette lutte à mort, Byzance reconquit toutes les
côtes de la Mer Noire, de la Méditerranée et de l’Egée. Elle
refoula les Turcs sur le plateau d’Anatolie Centrale. De Konya,
dont il avait fait sa capitale, le sultan Kýlýç-Arslan défendit
et conserva par la force les terres d’Anatolie qu’il détenait.
Il devint évident que la Turquie se maintiendrait, que la
puissance de Byzance et de l’Europe ne suffisait pas pour le
renverser.